Bolivie
Niveau : de modéré à très difficile (pour certaines randonnées optionnelles)
Ce voyage en Bolivie se déroule en altitude, c’est en cela que notre séjour est classé « modéré à très difficile ».
Si l’altitude moyenne du pays est de 755 m (la partie amazonienne du pays est relativement basse), notre périple se passe en majorité dans la zone de la cordillère des Andes, plus précisément dans les montagnes de l’Altiplano (la plus haute région habitée au monde après le plateau tibétain). Nous évoluerons donc entre 3 500 m et parfois plus de
5 000 m (et 6 000 m lors de certaines ascensions de volcans pour ceux qui le souhaitent), en moyenne nous passerons nos 28 jours à plus de 4 000 m.
Compte tenu de l’altitude moyenne, le niveau des marches est classé :
• modéré (pour les balades, découvertes de sites (salars, lagunes) marchés locaux) ;
• difficile pour les sommets plus hauts comme le Uturuncu (6 008 m) ;
• très difficile lié à l’altitude et/ou au dénivelée (Licancabur 5 920 m, Acotango 6 070 m, Parinacota 6 348m).
Prenez note que nous sommes en moyenne à plus de 4 000 m, donc les randonnées culminant à plus de 5000 m ne demandent pas une ascension de 3 000 m. De plus il y a souvent une approche assez haute en véhicule, les dénivelées positives varient donc entre 500 et 1 000 m à l’exception du Licancabur (+1 300 m).
Avec Ariel, Steven et Clément, nous sommes 3 guides, ce qui a pour avantage que sur certaines journées (quand le planning et la logistique le permettent) nous pouvons proposer 3 programmes différents. Ainsi, il est possible de faire une ascension d’un 6000 m, ou gravir un volcan au point de vue panoramique autour de 5000 m, ou encore visiter un site (marché local, site géologique…) dans la zone de notre hébergement. Dans tous les cas, notre objectif est d’assurer votre sécurité physique tout en vous faisant profiter des merveilles Boliviennes.
Gestion de l’altitude
Nous allons donc passer la quasi-totalité de notre séjour au-dessus de 3500 m, et même plus haut avec une moyenne à plus de 4000 m (cf. ci-dessus) et des sommets possibles à plus de 6000 m. Nous serons donc confrontés aux difficultés de l’altitude, voici nos conseils pour que ce séjour se passe dans les meilleures dispositions physiques et psychologiques :
>>Les difficultés de l’altitude : en altitude, la pression atmosphérique diminue : il y a moins d’oxygène disponible pour l’organisme. La quantité d’oxygène disponible à 3 000 mètres correspond aux deux tiers de celle disponible au niveau de la mer. A 5 000 mètres, elle est de moitié inférieure. L’organisme réagit à ce manque d’oxygène (ou hypoxie) de deux façons ;
• Réaction immédiate Accélération de la fréquence de ventilation et de la fréquence cardiaque, afin de capter davantage d’oxygène dans l’air et le transporter plus rapidement aux organes. Cette réaction est coûteuse pour l’organisme au plan énergétique, car elle fait travailler davantage les muscles respiratoires et le cœur.
• Réaction progressive La réaction immédiate est remplacée ou complétée par un mécanisme plus économique : l’augmentation du nombre de transporteurs d’oxygène, c’est à dire les globules rouges. Ils sont longs à fabriquer, il faut passer au moins une semaine en altitude pour voir augmenter leur nombre.
La fréquence de ventilation et le rythme cardiaque pourront alors ralentir, sans toutefois revenir aux valeurs de base.
>>Qui est concerné : on considère que le mal de l’altitude (ou « sorojche » dans les Andes) affecte environ – 15% des gens à partir de 2 500 mètres – 60 % des gens à partir de 4 000 mètres – tout le monde en haute altitude (plus de
5 000 mètres). A l’instar du mal de mer, il peut concerner n’importe qui. L’âge ou le sexe ne sont pas des facteurs de risque.
>>Mal Aigu des Montagnes (MAM) : le Mal Aigu des Montagnes est le signe d’une acclimatation incomplète à l’altitude. Il peut apparaitre dès 3 500m. Maux de tête, insomnies, perte d’appétit et nausées sont les troubles les plus fréquents. Ces effets disparaissent, souvent, après quelques jours passés en altitude. Il est important de ne pas négliger ces effets et d’en parler aux guides, surtout s’ils perdurent et s’aggravent (un MAM non traité peut être mortel). La meilleure et la seule prévention est l’acclimatation : ne pas monter trop vite (même si l’on se sent en forme), éviter les efforts intenses en début de séjour et boire en abondance (thé, eau, coca mais pas d’alcool).
>>Entrainement : s’entraîner physiquement avant un séjour en altitude ne protège pas du mal de l’altitude, mais est évidemment souhaitable : la pratique du vélo, de la natation ou de la randonnée (si possible en altitude) constituera une bonne préparation. Un bon entrainement physique accroitra la capacité de votre organisme à assimiler l’oxygène. Consultez votre médecin traitant pour qu’il détecte d’éventuelles carences ou affections.
>>Acclimatation sur place : pour atténuer les effets du MAM, et limiter les risques d’aggravation, deux règles d’or sont à respecter ;
• Commencer doucement : une semaine en altitude est généralement suffisante pour une bonne acclimatation. Nous veillons particulièrement à ce que notre programme commence en douceur, avec, dans les premiers jours, des activités ou excursions peu éprouvantes, tout en ménageant des plages de repos. Notre première semaine s’effectuant entre La Paz et la zone du lac Titicaca, nous évoluerons entre 3 800 et 4 000 m, avec des activités peu physiques. La suite du séjour se passera à des altitudes plus élevées surtout lors des ascensions des volcans, mais vous devriez déjà ressentir les effets de l’acclimatation.
• Monter progressivement : en trek on conseille, au-delà de 3 500 mètres, de ne pas monter de plus de 700 mètres d’une nuit à l’autre. Pour nous c’est différent car nous ne réalisons pas de trek à proprement parler. Nous effectuerons des randonnées à la journée sur des sommets pouvant culminer au-dessus de 5 000 m, mais chaque soir nous retournons dormir dans notre hébergement qui se situe plus bas, parfait pour une meilleure acclimatation.
>> Quels médicaments : si vous suivez un traitement, demandez conseil à votre médecin traitant, il saura vous dire s’il y a des contre-indications à sa prise en altitude, des précautions à prendre, des symptômes dont il faudra guetter l’apparition … En cas de maux de tête, préférer l’aspirine (qui fluidifie le sang) au paracétamol. Ne pas prendre de somnifères, qui favorisent les pauses respiratoires pendant le sommeil, ce qui aggrave l’hypoxie (manque d’oxygène).
>>Contre-indication : le séjour en altitude, et particulièrement la pratique d’activités sportives (trekking, andinisme …) en altitude est fortement contre-indiquée pour les personnes souffrant – d’insuffisance vasculaire – d’insuffisance respiratoire chronique – d’épilepsie – de maladies nécessitant des injections répétées (par exemple diabète insulino – dépendant) – de maladies cardiaques non stabilisées – de certaines maladies sanguines. Il est également contre-indiqué pour les personnes ayant subi une intervention neurochirurgicale, ou pour les personnes ayant souffert, lors d’un précédent séjour en altitude, d’un œdème cérébral ou pulmonaire.